Si en 2018, Théâtre en Actes propose « Andromaque » à Avignon, avant ce festival voici quelques une des créations qui ont marqués l’histoire de la compagnie.
Stabat Mater Furiosa
Il s’agit d’une tragédie contemporaine à travers le monologue d’une femme qui refuse délibérément de considérer la guerre comme une fatalité.
L’engagement de la femme détourne la pièce de tout aspect sacré, comme elle le dit elle-même au tout début du poème : « (…) et si je prie, c’est sans dieux/si je prie, c’est comme quand on dit : je vous en prie/c’est la vie que je prie ».
Ce monologue est un tremblement intérieur. Le propos est restitué clairement sur le socle de l’horreur. Les moments de bonheur du passé sont devenus des promesses non tenues. Toutes ces désillusions ont fait de cette femme une « furieuse » avec la parole comme acte de résistance.
La prise de risque consiste à ne pas courtiser la fatalité, à s’engager sans compromis.
Ce poème est le cri d’une femme qui devient porte-parole de toutes les femmes.
Elle ne se résigne pas, et pose un acte délibéré, un acte qui est, comme le dit lui-même Jean-Pierre Siméon, le fruit d’une « conscience excédée ».
Stabat Mater Furiosa donne à entendre le tumulte d’une révolte et un audacieux hommage à la vie.
L’équipe de création : « Stabat Mater Furiosa » Jean Pierre Siméon
Mise en scène : Jean-François Cochet
Comédienne : Katia Grange
Création lumière : Rodrigue Montebran
Création costume : Béatrice Laisné
Collaboration à la scénographie et photos : Eric Minette
Photos Eric Minette
Photos Eric Minette
La Marche
Dans La Marche et dans l’écriture de Koltès en général les personnages parlent toujours du monde dans la conscience de leur propre condition et de leur vie dans la conscience du monde.
Les fiancés, environnés par la guerre, font de leur amour un acte de résistance. En effet malgré eux ils dénonces en voulant vivre. C’est qui ils sont et ce qu’ils font qui détermine leur parole, comme Koltès le dit lui-même dans l’annexe de « Quai Ouest » : on devrait pas déduire la psychologie des personnages d’après le sens de ce qu’ils disent mais bien dans leur actes.
« La Marche » de Bernard Marie Koltès
Mise en scène : Jean-François Cochet
Avec : Thierry Delhomme, Jean-Paul Dubois, Katia Grange, Béatrice Pasquier
Scénographie : Eric Minette
Costume : Gwenaëlle Rochero
Lumière : Rodrigue Montebrau
La nuit juste avant les forêts
« Le fleuve d’un irrésitible desir de communiquer; pas de ponctuation forte, rien que du mouvement, de la respiration, et une sorte de tressage des thèmes, qui donne à tout le texte son rythme musical de fugue « Anne Ubersfeld »
Jeu et mise en scène : JF Cochet
Lumière : Fabien Papin